Rives Georges Camille Alfred

Né le 6 juin 1913 à Paris (XIVe arr.), fils d’un employé de magasin, Georges Rives, rédacteur à la mairie de Perpignan (Pyrénées-Orientales), milita tout d’abord dans les rangs des Jeunesses laïques et républicaines des Pyrénées-Orientales dont il fut l’un des animateurs. Par la suite, il devint l’un des dirigeants des Jeunesses socialistes SFIO et participa très activement au mouvement des Faucons rouges. Dans le sillage de Jean Payra (voir ce nom dans le Maitron) dont il fut le secrétaire personnel, Georges Rives s’imposa comme l’un des principaux dirigeants de la SFIO dans les Pyrénées-Orientales.

En 1936, il devint le secrétaire du comité départemental de Front populaire. Partisan de l’intervention dans la guerre civile espagnole, il se rendit très souvent à Barcelone et fut un propagandiste de la cause de l’Espagne républicaine. Le 17 février 1939, peu après que les troupes franquistes eurent atteint la frontière française, Georges Rives prit à partie, dans les colonnes de l’hebdomadaire le Socialiste des Pyrénées-Orientales, le général Falgade, commandant de la XVIe région militaire : « Le général Falgade, va accueillir avec prise d’armes, sonneries, large sourire, le général Solchaga, commandant des troupes navarraises. » Cet article lui fut ultérieurement reproché par les vichyssois. Ce fut l’un des motifs invoqués pour lui retirer son emploi à la mairie de Perpignan. Antimilitariste (il avait été réformé), Georges Rives avait été un antimunichois convaincu.

En 1940-1941, il fit des démarches afin de pouvoir se faire admettre dans un camp de formation des chefs des Compagnons de France. Sa candidature fut dans un premier temps acceptée puis rejetée après enquête de police. Georges Rives participa à la Résistance (capitaine FFI) sous le nom de Caturix. Interné le 5 janvier 1944, il fut déporté le 27 avril suivant à Auschwitz, Buchenwald et Flossenburg (Allemagne) où il mourut le 16 mars 1945.

SOURCES DU MAITRON : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, liasses 177, 187. — L’Avant-Garde (Prades), octobre 1935. — Le Socialiste des Pyrénées-Orientales, 17 février 1939. — Ch. Camps, Les noms de rues de Perpignan, Th., Montpellier, 1974.

A. Balent

4e période (1914-1939) OUVRIER 097019

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