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Sa place dans la société française — Les relations avec le Parti Socialiste S.F.I.O.

Lorsque le Mouvement de l’Enfance Ouvrière est fondé en 1933, le Parti socialiste se trouve confronté à de multipIes problèmes problèmes de la participation au pouvoir, divergences sur l’analyse de la montée du nazisme, et bientôt la crise du "néo-socialisme" ouverte par Marcel Déat [1] . Ces problèmes devaient accaparer les militants socialistes plus préoccupés par les débats de tendances que par la création d’un mouvement d’enfants.

Par ailleurs, les Faucons Rouges qui sont nés en dehors de toute directive du Parti socialiste et dans les milieux de l’émigration ont eu du mal à devenir un Mouvement français ; en même temps le Parti n’a pas très bien compris quelles sortes de relations il pouvait établir avec ce nouveau-né un peu illégitime.

Léon Blum ignorait probablement les objectifs et la réalité du Mouvement, comme en témoignent quelques détails significatifs. Ainsi, ce discours :

"Je suis encore sous le coup de ce que je viens de voir et d’entendre ; le spectacle, à la fois exquis et émouvant qui vient de nous être donné retentit encore en moi. Et d’ailleurs, je ne vois pas trop bien quel discours vaudrait la fête que nous ont donné nos Faucons Rouges et les camarades admirables qui les ont instruits… " [2]

où visiblement la surprise et l’émotion l’emportent mais surtout, cette précision apportée dans la brochure qui consigne le discours "les Faucons Rouges sont les pupilles du prolétariat" or cette appellation fait référence à l’œuvre de Makarenko "les pupilles de Makarenko" [3] , c’est-à-dire à une expérience assez différente du modèle importé par Kurt Löwenstein en 1932.

Ni Léon Blum, ni Paul Faure, ni le Comité national de la S.F.I.O. ne définiront jamais jusqu’en 1939, la place qui devait revenir au Mouvement d’enfants des Faucons Rouges bien que ses objectifs ne soient pas contradictoires avec ceux du Parti :

"…soustraire les enfants de travailleurs à l’influence des formations cléricales et bourgeoises", …"former des cadres pour l’instauration de la société socialiste future…".

Si l’on admet qu’il y eut des objectifs prioritaires, il faut aussi considérer l’aspect non totalitaire du Parti et même, chez Léon Blum, une absence de démagogie qui l’amène en 1934, à s’insurger contre l’utilisation, selon lui scandaleuse que les formations politiques faisaient de la jeunesse. Déjà en 1919, il n’hésitait pas, en pleine période d’exaltation révolutionnaire, à s’adresser de façon fort raisonnable aux jeunes :

"Le bien des hommes appartient collectivement à tous les hommes, chacun doit son plein travail à l’œuvre commune, chacun doit recueillir sa part de travail commun… notre doctrine est donc celle que peut réaliser la fraternité, comme l’ égalité ... " [4]

L’attitude des Faucons Rouges n’était pas sans compliquer les relations avec le Parti Socialiste ses fondateurs, fervents partisans de "l’éducation d’abord", affirmaient que l’objectif d’un mouvement d’enfants devait être de former des esprits libres :

"…ne tirons pas de conclusion pour eux, mettons-les devant les faits, ils arriveront au socialisme ou nous nous serons trompés". [5] propulseront les Faucons Rouges sur la scène politique, on les voit dans les défilés, ils chantent et dansent dans les meetings, les rassemblements… Ces enfants en uniforme qui lèvent le poing inquiètent les adversaires mais leur "utilisation" choque aussi les Aides du Mouvement :

"…je considérais que très peu de militants socialistes comprenaient nos méthodes et nos objectifs, je redoutais par dessus tout la vision "pots de fleurs" qu’ils avaient des enfants. On nous demandait de les prêter pour une manifestation, un congrès, ils chantaient et disparaissaient tandis que ces messieurs continuaient à traiter des choses sérieuses...

A l’occasion d’un congrès, je suis donc venue avec mes enfants de Clichy, le buffet des congressistes était déjà dressé, visiblement ces messieurs regardaient et écoutaient d’une oreille distraite les Faucons, alors prise de fureur, j’autorisais les enfants à se servir avant de partir sans que l’on m’y eut autorisée et au grand scandale des militants" [6] .

Parallèlement, l’aide parlementaire et municipale se faisait plus efficace et le Parti exigea alors que les responsables du Mouvement aient leur carte du Parti. Exigence qui va soulever des tempêtes, renvoyer les "purs" de l’éducation et les jeunes révolutionnaires dans le camp d’une opposition farouche :

"les camarades veulent faire l’éducation des enfants sous le contrôle de la social-démocratie" (1)

argument pourfendu par les tenants de la fidélité au Parti :

"…notre fortune dépend uniquement de la fortune du Parti socialiste ... c’est dire qu’il est impossible d’accepter dans nos rangs des camarades qui ont une action politique en opposition avec la ligne politique générale de notre parti…
tout laisse à penser que des actes d’indiscipline se font jour chez les Aides et dans le mouvement pionnier…
" [7]

La menace vise surtout certains jeunes Aides et Pionniers de la Région parisienne, influencés par le courant trotskyste :

"A Paris, les Pionniers rouges suivent les mots d’ordre trotskystes" [8] [9]

La politique de "non intervention" dans le conflit espagnol, définie par le Gouvernement de Front Populaire, suscite la désapprobation d’une grande partie des militants socialistes [10] , principalement parmi les jeunes qui trouvent là le prétexte à une fronde révolutionnaire concrétisée, en février 1937, par la scission du groupe des Pionniers de la Région parisienne ; six Aides et une trentaine de Pionniers vont constituer les "Pionniers rouges", proches du courant trotskyste (1) - certains adhèreront à la IVe Internationale - ; alors, abandonnant l’idéal de neutralité cher aux éducateurs, ils proclameront en s’en allant :

"... la base de l’éducation, c’est la lutte, nous ne pouvons songer à demander aux Aides d’exprimer la pensée de la-.majorité de la S.F.1.O...."

et surtout :

"Nous saluons les vaillants adolescents ouvriers qui, fusils en mains, aux côtés des miliciens adultes, regardent la mort en face pour la conquête du socialisme en Espagne !" [11]

La dernière étape de cette guérilla fut l’exclusion de l’aile révolutionnaire, trotskyste et pivertiste de la S.F.I.O. en 1938 [12] ; les Faucons Rouges, principalement les groupes de la Région parisienne allait perdre leurs cadres les plus dynamiques. Désormais, le courant pacifiste, celui que Marc Sadoun [13] qualifie de "pacifistes intégraux", dominera largement le Mouvement jusque la guerre. [14]

Ceci s’explique d’autant mieux que le courant "éducation d’abord" prévalait depuis toujours sur le volontarisme révolutionnaire d’une petite minorité, généralement parisienne. Les Faucons Rouges nourrissaient d’ailleurs un pacifisme traditionnel que les événements de politique extérieure vont peu à peu transformer en un pacifisme plus systématique, c’est ce que prouve la tonalité des éditoriaux et des articles parus dans l’’’Aide’’ de 1934 à 1939.

Dans l’ensemble la démonstration didactique vaut pour toutes les époques,toutes les manifestations et tous les discours on commence par une commémoration des morts,des guerres et des révolutions, puis, par une dramatisation des épisodes de la première guerre mondiale et ses conséquences, pour affirmer que le capitalisme et le fascisme c’est la guerre, que le socialisme c’est la paix (Le socialisme ne pouvant arriver que par les voies pacifiques) ; suivent alors la lecture ou les citations de quelques passages d’ouvrages, de Barbusse, "Guerre à la guerre", de Rosa Luxembourg, "Lettre sur la douleur", de R.M. Remarque, "A l’Ouest rien de nouveau"... et des chants, "non, non plus jamais d’armes" enfin une condamnation des jouets de guerre. [15]


manque la page 122 du tapuscrit de la thèse (en cours de recherches)


…/…Europe dans lequel Marcel Déat voit la filiation du néosocialisme" [16] .

En même temps, nous retrouvons dans le Conseil National (une des institutions clés du nouveau régime, créée le 22 janvier 1941) et parmi les représentants élus des Assemblées législatives, départementales, municipales, professionnelles qui comptait 71 parlementaires, dont 9 socialistes, Barthélémy, Maire de Puteaux, qui avait activement soutenu l’activité des Faucons Rouges dans sa commune.

Ceux-là mêmes qui nourrissaient depuis 1937, un antisémitisme latent, notamment à l’égard de la personne de Kurt Löwenstein, se voient confirmer dans leurs propos par Maître Chouffet qui affirme

"J’en ai assez de la dictature juive sur le parti, le socialisme n’est pas un ghetto, je ne marche pas, moi, pour la guerre juive." [17] .

Dans ces conditions, il n’est pas étonnant qu’après la guerre les nouveaux responsables aient cherché à laver les Faucons Rouges du souvenir de la collaboration dans laquelle sombrèrent une partie des responsables pacifistes du Mouvement :

"Puis, vinrent la capitulation de la France, l’Armistice et l’occupation du nord de la France par les troupes allemandes. Nous fûmes donc coupés de la moitié de nos camarades et les responsables du Bureau central restant à Paris, commencèrent à faillir à leur tâche. Ce fut d’abord Georges Monnet, puis Jacques Godard participa au travail dans les Ministères et on le vit chargé de mission au Ministère du Travail….

Gisèle Bernadou, après avoir trahi le syndicat des instituteurs, adhérait au Rassemblement National Populaire et elle livrait tout notre matériel central aux jeunes du Rassemblement National Populaire. Heureusement, nous avons pu récupérer une partie de ce matériel ! Et jusqu’à notre Secrétaire permanente qui vient de passer 4 mois à Drancy pour avoir collaboré " [18] .

Le Mouvement de l’Enfance Ouvrière, comme le Parti Socialiste aura de lourdes fautes à se faire pardonner.

1944-1945, la reconstitution du Mouvement

Les anciens responsables déconsidérés, les révolutionnaires [19] disparus depuis longtemps, restait-il vraiment un noyau autour duquel les Faucons Rouges pouvaient se reconstituer ? Il semble que oui et cela paraît aujourd’hui miraculeux.

A vrai dire ceux qui reprenaient le flambeau n’étaient pas nombreux mais ils étaient rejoints par de nouveaux venus, convaincus qu’il fallait faire renaître un Mouvement d’enfants. Les difficultés matérielles énormes qu’exigeait une
telle reconstitution impliquaient forcément l’aide du Parti Socialiste, elle fut réclamée sans relâche :

"... obtenir une liaison sérieuse avec les sections locales du Parti Socialiste et des Jeunesses socialistes, demander aux Jeunesses socialistes des camarades qui désirent travailler dans le mouvement, obtenir leur appui pour un local, pour une aide financière, des publications dans les journaux, éditions locales du Parti, en particulier pour faire appel pour les cadres du Mouvement ... " [20]

Le Mouvement sera donc placé sous le patronage du Parti Socialiste et des Jeunesses socialistes [21] . Le Comité Exécutif comprenait 11 à 17 membres dont 2 du Parti et 2 des Jeunesses. En cas de conflit au sein du Comité Exécutif, entre les membres des Amis de l’Enfance Ouvrière d’une
part et les délégués du Parti Socialiste et des Jeunesses socialistes d’autre part, la question devait être portée devant le Comité Directeur du Parti qui statuait dans un délai de trois semaines après avoir entendu les membres du Comité Exécutif.

Mais la tutelle salvatrice que l’on attendait du Parti, n’ira pas sans de nouvelles tensions, de nouvelles discussions après 1945. Dans un premier temps les Faucons Rouges lui reprocheront de ne pas les aider assez efficacement :

"Les relations avec le Parti sont toujours les mêmes, sur le plan local, nous avons une aide, sur le plan régional, on nous ignore souvent, sur le plan national, on nous supporte comme des voisins encombrants...

Le Parti qui devait nous aider, nous a, encore une fois, laissé tomber, réservant son temps et son argent uniquement à la campagne électorale" [22] .

On critique aussi l’attitude des Jeunesses socialistes :

"Les Jeunesses socialistes n’ont pas voulu partager leur temps d’émission avec nous" [23]

Malgré tout, l’aide du Parti n’est pas tout à fait négligeable à la notion de "don" (le Parti versait 50 (XX) F par an au Mouvement depuis 1938),
se substitue celle de "subvention" après la guerre 200 (XX) F en 1946, plus les deux "permanents" du Bureau central [24] . Après avoir tant réclamé
du Parti, les Faucons Rouges allaient craindre désormais un contrôle trop grand de ce dernier.

1950, la reprise en main :

Sous la direction de Guy Mollet [25] , le Parti Socialiste S.F.I.O. devait renforcer considérablement son appareil, en même temps qu’il étendait son autorité sur les organisations de jeunesse, Faucons Rouges compris. Mais,loin d’aplanir les vieux différends, la direction "molletiste" les accentuera, mettant un
terme à l’ère utopique des Faucons Rouges.

C’est en Janvier 1950, par un Bulletin intérieur, que la S.F.I.O. commence à poser les bases d’une harmonisation, d’un contrôle accru des organisations de jeunesse :

"Considérant que les problèmes du Mouvement de l’Enfance Ouvrière, des Étudiants Socialistes et des Jeunesses Socialistes sont étroitement liés et entrent dans le cadre général de la politique du parti vis-à-vis des organisations de jeunesse, demande que, dans tous les cas où cela sera possible, des éléments des Étudiants et des Jeunesses socialistes aillent travailler comme cadres au sein du M.E.O.… demande en contre-partie que le Parti puisse contrôler le M.E.O. à tous les échelons."

Et, dans "Le jeune militant" [26] : "Pour la première fois depuis la Libération, le Bureau central ne comprend que des membres du Parti Socialiste. Finies les hésitations, le Mouvement Faucon reprend sa place dans la grande famille du Parti".

C’est la raison pour laquelle, le même journal, un mois plus tard, consacrait une nouvelle rubrique au Mouvement de l’Enfance Ouvrière, sous le titre :

"Non ! les Faucons Rouges ne sont pas anarchistes et cela semble déplaire beaucoup à la C.N.T." [27]

Et pour résumer l’objectif du Parti :

"Plus l’aide apportée aux Faucons sera importante, plus le contrôle du Parti sera facile !" [28]

Le Comité Exécutif du Mouvement de l’Enfance Ouvrière se réunissait peu après pour débattre, entre autres choses, de cette circulaire ; il le fait en des termes qui sont à la fois fermes et assez "respectueux" du Parti :

"...que la S.F.I.O. désire effectivement un contrôle du Comité National des Jeunesses socialistes sur le Mouvement de l’Enfance Ouvrière, ce que nous ne pouvons accepter en aucun cas, mais que nous revendiquons l’indépendance totale du M.E.O., seul responsable de ses principes et méthodes et activités, le contrôle pouvant se faire, de l’intérieur, par les membres du Parti qui s’intéressent suffisamment au M.E.O. pour y militer activement dans ses groupes d’amis ou dans ses Cercles d’Aides" [29]

Cette résistance n’aurait pu être levée si le Parti n’avait pas trouvé dans les groupes de Province, l’essentiel de l’appui escompté. Les Aides de la Région parisienne comprennent bien que le Parti tente d’affirmer son autorité en s’appuyant sur des hommes liges à l’intérieur même du Mouvement :

"Le Cercle d’Aides de la Région parisienne attire l’attention du Bureau Central sur la mauvaise foi, l’esprit d’intrigue et le sabotage systématique organisé par Micheline Roos dans la Région Parisienne" [30]

Finalement, le Cercle National des Aides et l’Assemblée Générale des 11-12 novembre 1950 à Paris au siège du M.E.O., rue Jean Dolent, tranchent dans le sens voulu par le Parti ; le bulletin Intérieur du Parti, daté de février 1951 s’en fait l’écho :

"Nous ne nous étendrons pas sur les incidents qui émaillèrent ces deux journées pour dire tout de suite que le 12 novembre au soir, une nouvelle équipe dirigeait le M.E.O. tous les membres du nouveau Bureau central étaient du Parti socialiste, le nouveau Président, Alfred KLUS, était membre de la Commission Exécutive de la Côte d’Or et membre du Parti depuis plus de trente années... "

"C’est ainsi, qu’en conformité avec les aspirations de la majorité des Aides de province, le M.E.O. reprenait nettement la voie qu’il n’aurait jamais dû quitter ... "

Le Bureau Central du M.E.O. s’installait bientôt 12, Cité Malesherbes et entreprenait la réorganisation du Mouvement en s’appuyant sur les Jeunesses socialistes et le Parti.

Les Faucons Rouges pouvaient-ils prétendre dispenser une éducation socialiste sans l’aide active du Parti socialiste, alors même qu’ils étaient privés par l’État des subventions nécessaires parce qu’ils étaient jugés comme un Mouvement politique ? non. Le Parti pouvait-il consentir à fournir une aide efficace et désintéressée à la fois comme l’auraient voulue les Faucons ? C’était oublier la guérilla révolutionnaire de ses Jeunesses et la crainte que les Faucons Rouges ne deviennent aussi le cheval de Troie de quelques trotskystes [31] .

La S.F.I.O. remettait de l’ordre dans la vieille Maison, sachant tirer parti de sa victoire :

"Le problème du renouvellement des cadres des Jeunesses socialistes et par voie de conséquence du Parti ne se posera plus d’ici quelques années pour les Fédérations qui auront su constituer des groupes Faucons". [32]

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[1En novembre 1933, le Conseil National du Parti Socialiste décida d’exclure sept membres dont Déat, Marquet, Montagnon et Renaudel. Déat qui venait de faire partie du Comité de soutien pour la création des Faucons Rouges, ne devait pas y rester longtemps.

[2"La jeunesse et le socialisme", conférence prononcée le 30 juin 1934 à la Maison de la Mutualité. Ed. du Parti Soc. Paris 1934.

[3A. Makarenko, pédagogue soviétique, organise en Communes les enfants abandonnés, il publie sous le patronage de Gorki : "Poème pédagogique" 1925, 1930.

[4Léon Blum "Pour être socialiste" discours à la jeunesse 1919 publication de la S.F.I.O. réédité par la Fédération du Nord 1932.

[5Gisèle Bernadou]]

Un tel idéal moral ne pouvait qu’être à l’étroit dans les structures d’un Parti socialiste. En cela, le Mouvement de l’Enfance Ouvrière en France s’inscrit plutôt dans un courant libertaire, celui qui prévaut dans le Mouvement de rénovation pédagogique depuis Paul Robin.

Les tenants de l’éducation d’abord auront bien du mal à maintenir le cap qu’ils s’étaient fixés, ballotés,tiraillés par des conflits internes d’une singulière violence ; combats houleux dans ce qui devient un véritable microscome des tendances du Parti... combats qui s’exaspèrent en même temps que s’exaspèrent les événements de politique extérieure et les débats internes au Parti.

La crise de 1936

La victoire du Front Populaire et l’accession de Georges Monnet au Ministère de l’Agriculture [[Le Dr Jacques Godard de Paris, devient le nouveau Secrétaire Général des Amis de l’Enfance Ouvrière.

[6Témoignage de Bruna née Nardini.

[7En 1937, ils deviennent "Jeunesse internationaliste" ; en 1938, ils rejoignent le PSOP…

[8Compte-rendu du Cercle d’Aides du Il novembre 1936 au Pré Saint-Gervais, interventions de Roger Foirier, Aide dissident, de G. Bernadou, J. Godard.

[9Trotsky qui arrive en France en 1933, préconise "l’entrisme" dans la S.F.I.O. en 1934 et influence les Jeunesses socialistes de la Seine.

[10cf. Léon Blum au meeting organisé par la Fédération de la Seine le 6 septembre 1937, sur ce problème.

[11Compte-rendu du cercle d’Aides de novembre 1936, cité note l, page 119.

[12Le 3 juin 1938, après le 35e congrès du Parti Socialiste qui exclut la tendance "Gauche révolutionnaire" conduite par Marceau Pivert qui devient Parti Socialiste Ouvrier et Paysan (P.S.O.P.).

[13Marc Sadoun "La S.F.I.O. de Munich à la Libération", à propos du pacifisme dans la SFIO, p. 170 et suivantes ; op. cit.

[14Le PSOP lui-même est partagé sur le problème de la guerre, Hélène Modiano est le porte-parole des pacifistes intégraux.

[15voir aussi en annexe p. 201

[16Marc Sadoun, op. cité, p. 126.

[17Marc Sadoun, op. cité, p. 185, citation extrait de "l’Agonie de la Troisième République" de Debu-Bridel.

[18Bureau central des Amis de l’Enfance Ouvrière 1945.

[19Marceau Pivert, revenu du Mexique en 1946, invite "les militants révolutionnaires honnêtes et antitotalitaires", tous les "internationalistes et libertaires" à rejoindre les rangs de la S.F.I.O., il demande sa réintégration malgré l’opposition de Daniel Mayer.

[20Circulaire nationale destinée aux Aides des Amis de l’Enfance Ouvrière, novembre 1944.

[21En 1945, le Comité d’honneur est ainsi constitué :

  • Léon Blum, Président d’honneur,
  • Daniel Mayer, Secrétaire Général de la S.F.I.O.
  • Felix Gouin, Président de l’Assemblée consultative, Madeleine Lagrange, Max-Pol Fouchet, Paul Rivet, Professeur (?) Paraph, Vincent Auriol, Tanguy-Prigent, Andrée Viénot, Capocci, Secrétaire Général du Syndicat des employés, André Philip, ancien Ministre.

[22Rapport du Comité exécutif des 1/2/3 novembre 1946.

[23Rapport du Comité exécutif des 1/2/3 novembre 1946.

[24Le Mouvement est fortement centralisé malgré l’organisation en régions.

[25Au Congrès d’Août 1946, le rapport de Daniel Mayer est mis en minorité et Guy Mollet parvient au Secrétariat du Parti Socialiste.

[26Bulletin d’information des JS, novembre 1950 et décembre 1950.

[27C.N.T., Confédération Nationale du Travail, syndicat anarchiste. (voir aussi annexe p. 213. )

[28Circulaire du P.S. aux Secrétaires Fédéraux adultes et Jeunesses socialistes et responsables étudiants, 3 mars 1950.

[29Compte-rendu du Comité exécutif du 5 mars 1950, intervention de Jacques Lacapère.

[30motion du Cercle d’Aides de la Région parisienne datée du 5 décembre 1950 et adressée au Bureau Central du Mouvement de l’Enfance Ouvrière.

[31A propos du Congrès de Montrouge en 1947, Pierre Mauroy rapporte dans ’’Héritiers de l’avenir" :

"avec les J.S., la procédure fut plus expéditive, en deux temps trois mouvements, l’organisation fut dissoute et ses dirigeants exclus".

[32Janvier 1950, Bulletin intérieur de la S.F.I.O.